Quelques définitions de vos mots
MONDIALISATION : processus d’accélération des échanges (personnes, marchandises, capitaux, informations) à l’échelle mondiale.
Nation : le terme nation n’est pas reconnu juridiquement et sa définition peut varier en fonction des zones géographiques. En règle générale, une nation fait référence à une population vivant sur un même territoire et unie par une même histoire ; une même culture ; langue voire origine ethnique, et cherchant à détenir le pouvoir politique. Parfois une nation peut disposer d’une entité politique et constituer un Etat ; on parlera alors d’Etat-Nation, c’est-dire que le territoire de l’Etat correspond au territoire géographique d’une même nation. Cependant une nation n’est pas toujours synonyme d’Etat.
NEGOCIATION INTERNATIONALE : processus qui consiste à rendre compatibles des positions initialement conflictuelles ; et à rassembler ces dernières autour d’une position commune qui donnera lieu à une décision, prise selon la règle de l’unanimité ou au moins de l’accord général. C’est d’abord une marque de reconnaissance ; parler avec l’autre, c’est au moins considérer que l’autre existe.
OPINION PUBLIQUE : dans le sens rigoureux du terme, la notion d’opinion publique ne s’applique qu’à des sociétés dans lesquelles la population dispose de supports, de canaux (forces politiques, moyens d’information, sondages…) exprimant ce qu’elle ressent et ce qu’elle souhaite. C’est une contrainte démocratique permissive car les pouvoirs politiques conservent une certaine marge de manœuvre.
POLITIQUE ETRANGERE : toute politique étrangère est un processus complexe, plus ou moins cohérent, s’appuyant sur un mélange de connaissances et d’ignorances, soit se heurtant à des inerties, soit bénéficiant d’impulsions prévisibles ou imprévisibles. Sa première fonction est de donner à une société, un Etat, une vision à peu près claire de sa position dans le monde. La politique est donc une, il n’y a pas d’un côté la politique intérieure et de l’autre la politique étrangère. L’une et l’autre sont en constante interaction, les données intérieures fixant dans une large mesure les capacités, et les évènements extérieures rappelant à chaque Etat-Nation l’obligation où il se trouve de toujours se situer par rapport aux autres.
PUISSANCE : c’est la capacité de dissuader les autres Etats de tenter de lui imposer leur volonté. Elle n’existe que sur la base d’une relation avec l’autre, c’est-à-dire disposé des moyens, avoir la capacité de changer le comportement de l’autre. Elle ne se saisit jamais, elle se constitue et se défait dans une configuration de rapports internes et externes qui la portent, l’accompagnent ou la ruinent. L’accès à la puissance est parfois le fruit d’un calcul; elle n’est jamais un motif unique ; mais s’imbrique dans un réseau de rêves et de peur