Here come some awesome lines or quote you wish.....
 

Contactez-moi

  • Email : atoumbi48@hotmail.fr
  • Site web : www.adrian-toumbi.com

Le cours du mois

RELATIONS INTERNATIONALES ET POLITIQUE ÉTRANGÈRE







La question de la place des relations internationales dans le champ des disciplines modernes fait l’objet de préoccupations depuis les années 1960 et ce, notamment via les prises de position et les publications de Raymond Aron. Considérées a tort par certains comme une discipline de la science politique, les relations internationales peuvent être à juste titre considérées comme une discipline nouvelle, une quintessence de l’histoire, des sciences politiques, du droit, et de l’économie. Certains auteurs comme JJ Roche se demandent si les relations internationales relèvent d'une approche théorique ou d'une approche sociologique et surtout si cette distinction a toujours sa raison d'être. Les relations internationales sont avant tout une discipline anglo-saxonne. C'est vers 1930 que l'étude des relations internationales a vu le jour comme une discipline autonome aux Etats-Unis. En France, l'étude des relations internationales a fait son entrée sur la scène de la science qu'après la seconde guerre mondiale.
Son champ a suffisamment évolué et couvre aujourd’hui cinq domaines qui sont :

Théorie des relations internationales. Elle étudie les différentes théories qui façonnent le domaine des relations internationales et qui expliquent le fait international. Le réalisme, le libéralisme, le marxisme et le constructivisme…

Organisations internationales. Il s’agit de l’étude des organisations internationales, c'est-à-dire les différentes institutions au sein desquelles les États et autres acteurs de la scène mondiale exercent leur leadership. Les Nations Unies (UN) , l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM), …

Relations transnationales. Il s’agit de l'ensemble des relations qui se tissent entre les acteurs de la scène internationale et qui échappent au contrôle des États, c’est-à-dire ne sont pas soumises à son influence. Le mouvement écologiste, sous le leadership de Green Peace, et les mouvements alter mondialistes font partie des relations transnationales: ils s'organisent spontanément par des acteurs autres que les États nationaux et ont pour prétention de s'affranchir de ces derniers pour interpeller la société civile mondiale.

Analyse de politiques étrangères. C'est l'analyse des discours tenus par les chefs d'État et des actions commises par ceux-ci dans la définition de leurs intérêts géopolitiques et géostratégiques. L'analyse de politique étrangères cible donc l'ensemble des actions de politique étrangère effectuées par les États, qu'il s'agisse de doctrines adoptées (doctrine Monroe, doctrine Medvedev) ou encore de courants théoriques et de leurs implications concrètes dans les actions étatiques (néo conservatisme américain)

Études de sécurité.

Elles sont divisées en trois sous-catégories :
- la polémologie qui est l'étude des causes des guerres et des conflits,
- les études stratégiques s’intéressent aux aspects techniques et matériels des guerres : On peut à cet effet parler de potentiel militaire, de l'organisation des forces disponibles et de leur coordination.
- l'irénologie. Elle s’intéresse à la paix la paix et pose comme questions centrales : comment régler les conflits? Comment consolider la paix? Comment intervenir efficacement de manière préventive? Comment assurer un maintien de la paix efficace?
La politique étrangère ne se fait pas en circuit fermé, dans la seule enceinte d’un ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a vu d’abord ses interlocuteurs étatiques se multiplier. Il y en avait potentiellement une cinquantaine en 1945, il y en a environ deux cents aujourd’hui, après les vagues de décolonisation qui ont suivi la seconde guerre mondiale puis le morcellement de l’Europe centrale, orientale et balkanique. Surtout, de nouveaux acteurs se sont imposés. Aux classiques organisations internationales gouvernementales (OIG) se sont ajoutées les organisations non gouvernementales (ONG), notamment humanitaires, les entreprises, les mouvements religieux... Un dialogue entre eux et les États s’est instauré, obligeant ces derniers à les reconnaître comme interlocuteurs et même comme partenaires, ce qu’ils auraient refusé de faire voici encore deux ou trois décennies. Cette multiplication des interlocuteurs entraîne la multiplication des paramètres à gérer. Promus par ces acteurs, des thèmes nouveaux s’imposent sur l’agenda des politiques étrangères, de l’environnement aux migrations en passant par l’aide au développement, le terrorisme ou la liberté religieuse. Cela nécessite une spécialisation et donc une formation adéquate des diplomates, ou bien un recours à des expertises extérieures. Dans ce dernier cas,, il arrive que des acteurs privés soient plus compétents ou mieux préparés que les administrations d’État : les acteurs transnationaux deviennent alors les concurrents des diplomates, avec une capacité d’adaptation supérieure, ou des moyens techniques plus mobilisables dans l’urgence que ceux des politiques étrangères des États, liées par de multiples contraintes statutaires. La cohabitation avec ces nouvelles forces devient incontournable. Parmi les priorités grandissantes de la politique étrangère, deux dimensions sont particulièrement d’actualité : la dimension économique et commerciale d’abord, dont on peut avoir l’impression qu’elle triomphe depuis la fin de la guerre froide et qui semble être devenue prépondérante, à travers aux exportations, la gestion de la dette ou bien la négociation sur les règles du commerce international, pourtant la politique reste bien présente. La dimension règlement des conflits, ensuite, qui vient tarauder les diplomaties les plus importantes et rappeler par là même aux décideurs que la force compte toujours, que la puissance n’est pas seulement « souple ». Une politique étrangère doit alors savoir intervenir ou éviter d’intervenir, de façon neutre ou engagée, et pour cela, se constituer un savoir-faire. Cela pose aussi la question de la relation qu’entretient la politique étrangère avec la force armée, comme instrument ou comme contrainte. Les pratiques de la politique étrangère sont également fonction des contraintes qui pèsent sur cette dernière. Contraintes de la géographie parfois : un pays sans territoire ou presque, sans ressources ou presque, enclavé au milieu de géants politiques ou isolé dans l’océan, doit-il renoncer à avoir une politique étrangère, faisant ainsi mentir la règle déjà bien contestée, il est vrai, de l’égalité souveraine ? Ou bien peut-il démontrer non seulement que les petits états ont aussi une politique étrangère, mais qu’il y a même une politique étrangère des petits États ? Contraintes de l’histoire ensuite. Si tous les États n’ont pas la même géographie ni les mêmes moyens à leur disposition, ils n’ont pas non plus le même passé, et cela joue un rôle déterminant. S’il y a autant de politiques étrangères que de géographies et d’histoires, comment les relations et plus encore les rapprochements diplomatiques sont-ils possibles ? Deux tâches s’imposent à nous : revoir les approches, c’est à la fois dresser un état des instruments théoriques à notre disposition, puis reconsidérer les concepts en tenant compte de leur complexité en sachant qu’on peut les adopter ou les critiquer, prendre ensuite acte des pratiques, c’est bâtir un agenda de recherche à partir des évolutions concrètes, initiée par les décideurs dont la marge de manœuvre s’amenuise. Ce cours propose aux lecteurs non pas un récit des luttes théoriques qui ont animé le débat sur la politique étrangère, mais plutôt un bilan de ce qu’il en reste. Il ne s’agit pas non plus de superposer des études de cas monographiques à partir des politiques nationales, mais de dégager des approches transversales, que le chercheur ou l’étudiant pourra ensuite tester où bon lui semble, à partir des situations réelles tirées de son champ d’études.